J’ai obtenu un Bac S en 2009. J’ai ensuite intégré le BTS métiers de l’eau. L’ensemble de la formation m’a vraiment plu. Ce fut un véritable tremplin pour moi. Le BTS m’a fourni une rigueur scientifique, notamment pour poser et résoudre les problèmes. Il m’a donné les clefs pour avoir une réflexion scientifique.
J’ai effectué mon stage de BTS à la STEP de Digne les Bains. À la fin de mon BTS une place m’a été proposée à la Lyonnaise des Eaux, mais j’ai souhaité poursuivre mes études.
J’ai intégré une licence SNTE (Sciences de la Nature de la Terre et de l’Environnement à Marseille (campus de Luminy). Cette licence plutôt théorique m’a permis de faire plus de mathématiques et de physique et m’a initié à la modélisation. La modélisation - ou schéma, avec lequel on peut effectuer des prédictions et en voir les réponses - est principalement basée sur des lois mathématiques et elle permet de confronter des données acquises sur le terrain avec un modèle.
Cette licence m’a permis d’intégrer un master en Hydrogéologie à Avignon. L’hydrogéologie – science des eaux souterraines - représente aussi un enjeu fort actuellement. Dans le BTS on est principalement formé aux traitements de l’eau destinée à la consommation humaine et aux traitements des eaux usées. La gestion quantitative et qualitative des eaux souterraine (protection de captage, périmètre de protection, vulnérabilité, études des pollutions : nitrates, produits phytosanitaires, volumes d’eau prélevables, origine des eaux souterraines et leurs interactions avec les eaux de surfaces) ont constitué les enjeux principaux de ce Master.
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Modélisation des flux d'écoulement
Durant mon master j’ai réalisé deux stages de 6 mois. En première année à l’institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN) et mon stage de deuxième année au BRGM.
Actuellement je suis en thèse à Rennes au sein de l’INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et Automatique). Je suis financé par l’ANDRA (Agence qui s’occupe du stockage des déchets nucléaire) en collaboration avec Géosciences Rennes. Mon sujet porte sur la contribution des fractures autour de la zone d’endommagement des galeries de stockage profond. Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, les déchets en France sont stockés en surface. C’est un sujet très actuel qui me permet de recouper l’ensemble de mes compétences en chimie, modélisation et sur le plan expérimental que j’aborderai en 2ème année. Je repense souvent à mes années de BTS. J’ai été sans doute recruté en partie grâce à cette formation, aux compétences que j’ai pu développer sur le plan expérimental durant ces deux années, ainsi que les compétences acquises en chimie des eaux.
La thèse est une idée qui a germé lors de mon arrivée à l’université. Il est vrai que la thèse peut paraître loin du BTS, mais je pense que mon parcours assez atypique permet de montrer que le BTS ne ferme aucune porte tant qu’on est motivé pour entreprendre, et quand on a soif de connaissances. Le BTS nous forme à un métier et c’est vraiment quelques choses de sécurisant pour la suite. Parmi mes collègues de promo de BTS, certains ont trouvé du travail directement, d’autres sont partis en école d’ingénieur, tandis que d’autres se sont réorientés.
Benjamin Delfino